J’ai refermé la dernière page de ce livre il y a quelques jours, mais j’avais besoin de le digérer un peu avant de vous partager mon avis.
Que ta volonté soit faite est mon troisième roman de l’auteur. Si vous voulez connaître mes avis sur Le signal, et Conjuration primitive, je vous laisse cliquer –> ici et ici.
Dans ce roman sorti aux éditions Albin Michel en 2015, nous suivons une histoire déroutante.
Etes-vous prêts à faire la connaissance de Jon Petersen ? Il est ce que l’humanité à fait de pire. Même le Diable en personne en a peur. Mais croyez-le ou non, lorsque vous croiserez son chemin, sans doute réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous.
Jon Petersen vit à Carson Mills, une petite bourgade du Midwest, avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis si on omet le fait qui vit Jon Petersen, un être abjecte, un monstre qui n’a que colère et venin en lui.
Cet homme dont on suit l’enfance et sa construction jusqu’à l’âge adulte nous met dans une position particulière en tant que lecteur. Nous sommes intrinsèquement lié à l’intime de cet homme, à ses obsessions, ses colères, ses crimes. Est-ce qu’il faut les comprendre ? Je ne pense pas. Nous sommes spectateurs d’une manifestation particulière où la pureté de la tendre enfance s’empoisonne au fil des années, jusqu’à ce que l’irréparable soit commis encore et encore, toujours plus, sans finir vraiment…
Dans ce court roman, nous suivons le destin de plusieurs personnages. Il y a Jon Peterson en premier lieu et tout au long du récit, mais aussi le shérif de la ville, le pasteur Alezza et tant d’autres personnages. A travers eux, l’auteur nous confronte à des questions existentielles telles que la différence entre le Bien et le Mal, l’hérédité du Mal, ou bien encore sur le sens moral.
Maxime Chattam essai de répondre à ces questions et je dois bien avouer qu’à plusieurs reprises je me suis surprise hors des pages à penser à cette frontière si fine entre le Bien et le Mal, et la notion de sens moral. Bien sûr ce que fait Jon Peterson est mal. Il y a aucun de doutes là-dessus. Par contre, nos pensées en tant que lecteurs, parfois pleines de colère sont-elles légitimes ou complètement impardonnables ?
Je vous rassure nous ne sommes pas dans un roman philosophique mais bien dans un thriller. Il y a des meurtres, une enquête…etc. Mais pour moi, la véritable force de ce roman réside dans son message.
Ce roman est vraiment différent de ce que j’ai pu lire de la bibliographie du l’auteur jusqu’à présent . Dans Ce que ta volonté soit faite nous sommes dans un roman plus psychologique, plus noir. La voix du narrateur nous embarque docilement à Carson Mills. On le suit au fil du récit entre anecdotes et scènes de crimes comme écouterait un bon copain parler autour d’un feu de camp.
Pour moi, Maxime Chattam est le genre d’auteur qui a le talent dingue de nous planter le décor et l’atmosphère en quelques phrases. Dès que vous ouvrirez ce roman vous serait catapulté dans cette petite ville américaine où, du jour au lendemain, l’horreur règne et les vies sont bouleversées.
Lacavernedhaifa 