Magic Charly, Tome 1, L’apprenti, d’Audrey Alwett

J’ai débuté réellement mes lectures d’automne avec ce livre à la couverture trop craquante, et au résumé tout doux, avec la promesse d’un voyage loin des morosités du train-train quotidien.

La quatrième de couverture nous allèche ainsi : « On peut avoir un chat doué de capacités hors du commun et tout ignorer de l’existence des magiciers. C‘est le cas de Charly Vernier, jusqu’à ce qu’il découvre que sa grand-mère pourrait être un membre éminent de cette société. Mais elle court un grave danger. S’il veut la sauver -et se sauver lui-même- Charly n’a pas le choix, il lui faut devenir apprenti magicier.

Beignets de prédiction, grimoires volants, serpillière enchantée et pilleur d’âmes… Bienvenue dans le monde ensorcelant de Magic Charly!

Audrey Alwett nous plonge dans une aventure de grande fantaisie, à la croisée des univers de Terry Pratchett, J.K. Rowling et Miyazaki. »

Vous comprenez mon engouement lorsque je me suis retrouvé face à lui dans ma librairie préférée ? Et vous comprenez aussi que je voulais me garder cette lecture pour une occasion particulière qui n’est autre que le moment où je commence à me laisser aller à mes pêchés automnales…

Magic Charly est une série pour adolescents prévue sur plusieurs tomes. Dans ce premier opus nous apprenons à connaître les personnages, à découvrir le monde dans lequel ils évoluent, et l’intrigue se met doucement en place.

J’ai tout de suite accroché avec le personnage de Charly. Un adolescent tout à fait sympathique, et loin des sempiternels bad-boy pré-pubères que l’on peut trouver dans bons nombres de littérature ado’. D’un tempérament doux, c’est le genre de personnage avec lequel je me serais liée facilement d’amitié dans la cour d’école. Dans ce premier tome, Charly découvre qu’il est un magicier, et qui plus est, le descendant d’une célèbre et puissante magicière : sa grand-mère. Celle-ci a totalement disparu de sa vie depuis des années, sans ne savoir pour quelles raisons cette dernière a pris la fuite. Mais un jour ordinaire, le téléphone sonne ; c’est sa grand-mère qui revient vivre chez lui et sa mère. Quel choc ce fût de découvrir pour Charly sa grand-mère transformée en personne âgée ayant totalement perdu la mémoire… Mais très vite, Charly apprend qu’il peut la soigner en récupérant ses souvenirs les uns après les autres auprès de celui que l’on nomme le Cavalier.

Pour cela, il sera aidé par la tempétueusement Sapotille, une apprentie magicière. Ensemble ils vont voler d’aventures en aventures pour finir sur une scène finale tout à fait mouvementée donnant l’envie irrépressible de connaître la suite !

Même si l’intrigue est assez simple du point de vue de mon regard d’adulte, je trouve dans l’ensemble le roman bien ficelé avec des personnages attachants, une atmosphère toute à fait mignonne, et une intrigue trépidante. Mais ce que j’ai vraiment adoré dans ce roman, c’est la richesse du vocabulaire utilisé avec lequel l’autrice joue ! Il y a tout un jeu de sonorités entre les mots tout à fait charmant, en adéquation totale avec l’atmosphère magique où les livres peuvent voler, les librairies se déplacer, les beignets dire la bonne aventure, les croisourires rendre de bonne humeur dès le petit-déjeuner…

C’est un livre que j’offrirais facilement à un pré-adolescent à partir de 12 ans, même s’il est tout à fait possible de le déguster à l’âge adulte en faisant appel à son âme d’enfant. Dans tous les cas c’est le roman parfait pour se plonger en douceur dans les lectures d’automne. Ce livre m’a fait beaucoup de bien. C’était un bonbon au miel à laisser fondre sous la langue.